Valeur ajoutée
Entreprendre

Tout connaître sur la notion de valeur ajoutée

Par Stéfanie , le 17 juin 2021

Au cours d’une période donnée, la valeur ajoutée représente la richesse nouvellement produite par une société dans le cadre de son activité économique. Étant l’indicateur qui permet de mesurer la marge de production réalisée, la valeur ajoutée sert de repère pour un chef d’entreprise et un expert-comptable. Afin de réussir sa gestion, tout dirigeant ou créateur d’entreprise doit maîtriser cette notion de la valeur ajoutée et voici ce qu’il y a à savoir sur ce terme.

Qu’est-ce que la valeur ajoutée pour une entreprise ?

Afin de maintenir un bilan comptable positif, une entreprise vend de biens et services qu’elle a produits. Ces produits peuvent être de l’énergie, des matières premières ou des produits semi-finis. Pour faire un maximum de bénéfices, la valeur de ces produits finis doit être supérieure à celle des moyens mis en œuvre pour les produire. Ce supplément de valeur entre la vente et le coût de production correspond à la valeur ajoutée. Ce résultat désigne le solde intermédiaire de gestion (SIG) et la variable permet le pilotage efficace de l’entreprise. Cependant, ce résultat ne doit pas être confondu avec le chiffre d’affaires qui représente l’ensemble des ventes de la société.

À quoi sert cette valeur ajoutée ?

Grâce à la valeur ajoutée, une entreprise peut rémunérer ceux qui participent directement ou indirectement au fonctionnement de la société. Les salariés, les responsables d’administration ainsi que les associés reçoivent leur part à temps. La valeur ajoutée sert également à payer les impôts, les loyers, les différentes charges ainsi que les taxes. En plus d’être un indicatif de la richesse produite, le calcul de valeur ajoutée permet d’identifier les activités ayant le plus de valeur.

Comme elle contribue à la définition de la rentabilité d’une entreprise, la valeur ajoutée joue un rôle de contrôle économique. Il faut aussi noter que chaque branche d’activité dispose d’un niveau de valeur ajoutée de référence. En dessous de cette limite, le prix de vente pratiqué et le coût de production sont à revoir. En revanche, se situer au-dessus de ce seuil indique que l’entreprise a un résultat positif. À la fin de l’exercice comptable, elle sert de base au calcul de la TVA (Taxe sur la valeur Ajoutée) et à la mesure du PIB (Produit intérieur brut) d’un pays.

Comment calculer la valeur ajoutée d’une entreprise ?

Il existe plusieurs formules pour calculer la valeur ajoutée.

Calcul à partir de la comptabilité

La valeur ajoutée se calcule à partir des comptes 6 et 7 dans l’ordre de la liste des comptes du plan comptable. Ce qui donne la formule suivante.

Valeur ajoutée = comptes de produits de la classe 70, 71 et 72 — comptes de charge de la classe 60, 61 et 62

Calcul à partir de la marge commerciale

Valeur ajoutée = marge commerciale + production de l’exercice — consommations de l’exercice en provenance des tiers

La marge commerciale analyse le rapport entre le prix de vente des produits et leur coût d’achat. En comptabilité, la production de l’exercice correspond au montant figurant dans les comptes de la classe 70, 71 et 72. Quant à la consommation de l’exercice en provenance des tiers, elle désigne les variations de stocks en matières premières et autres approvisionnements.

D’après l’INSEE, la valeur ajoutée est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire. Cette dernière notion donne la formule :

Valeur ajoutée = chiffres d’affaires — consommations intermédiaires

Les consommations intermédiaires concernent tout ce que l’entreprise utilise durant le processus de production. Cela peut être des matières premières, énergies et bien d’autres. À noter que la valeur obtenue est la valeur ajoutée brute. Pour avoir la valeur ajoutée nette, il suffit de déduire les dotations aux amortissements des équipements utilisés pour la production.

Comment est repartie la valeur ajoutée ?

Le partage de la valeur ajoutée entre capital et travail permet de mesurer la productivité de chaque salarié à son poste. Elle est distribuée aux employés à travers les salaires, aux actionnaires à partir des dividendes et à l’entreprise elle-même grâce à l’autofinancement. Si l’entreprise reçoit une valeur ajoutée importante, il a la possibilité de poursuivre sa politique de développement. Les prêteurs, les banques et l’État font partie également de cette répartition.

Il existe cependant une tension autour de ce partage, car chaque participant à la production désire voir sa part augmenter. Pour éviter un conflit d’intérêts, il convient de faire appel à un cabinet d’expertise comptable qui intervient dans la meilleure gestion de l’entreprise. À titre d’information : en France, cette répartition de partage de la valeur ajoutée est stable depuis 30 ans.